Mea culpa

Je me repends...
Je reconnais avoir été trop dure envers les nombreux dépositaires de la bêtise, au risque de devenir aussi stupide qu'eux.

La colère est définitivement mauvaise conseillère. J'ai moi-même jugé à l'emporte-pièce, à la va-vite, en "chronopost". Car pourquoi me tourmenter ainsi alors que ceux-là même qui sont à l'origine de cette hideuse colère sont heureux tels qu'ils sont ? Se sont-ils tourmentés autant que moi ? Ont-ils pensé une seule fois à toutes les sottises qui ont franchi leur bouche ?

Non, pas une fois. Car ils ont parlé comme ils ont pensé, de façon brute, directe et certainement en toute sincérité. En toute bonne foi. Ils croyaient profondément en ce qu'ils disaient...

Alors devant autant de conviction de quel droit ai-je pu les juger ? Qui suis-je pour penser à leur place ? Est-ce moi qui ai raison ? Ou est-ce moi qui suis intolérante ?

La colère est sortie de moi comme un venin que j'aurais craché. Elle devait sortir. Dire sa colère est essentiel sans doute. Elle donne vie à la réflexion dans la douleur... Elle aide à réagir, à mettre un pied devant l'autre, à franchir les étapes. Merci à ma colère: tu m'as rendue plus tolérante à l'égard de ceux que j'ai insulté. Je ne suis pas supérieure à eux, je pense différemment et eux pensent différemment de moi, voilà tout. Je l'accepte désormais... Ma colère s'est endormie, je suis en paix.